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Tisser l’espace avec poésie : l’œuvre vivante et politique de Lygia Pape
Du lundi 15 au lundi 29 septembre
Pinault Collection rend hommage à l’artiste brésilienne Lygia Pape (1927-2004) et lui consacre sa première exposition personnelle en France. Figure éminente du néo-concrétisme, son œuvre poétique mêlant peinture et gravure, chorégraphie et tissages, performance et livre-objet, ne cesse d’interroger notre relation à l’espace, à la nature et à la société. Minimale dans ses formes et dans les matériaux qu’elle emploie, Lygia Pape accorde néanmoins une place centrale au corps (corps individuel, corps social) et à l’expérience sensorielle des objets et des environnements qu’elle crée comme autant d’espaces vivants, susceptibles de variations, d’interactions, où résonnent aussi de vives préoccupations politiques.
Faire simple, faire penser : rigueur et explorations du minimal
Du lundi 3 au lundi 17 novembre et du lundi 5 au lundi 19 janvier
Des objets géométriques, aux volumes simples, agencés parfois en séquences sérielles et modulaires comme chez Charlotte Posenenscke, des matériaux industriels, des surfaces lisses comme chez Brice Marden, présentés directement au sol ou au mur : sculpture ou peinture minimalistes ne suggèrent rien d’autre que ce qu’elles sont. Derrière l’apparente rigueur du minimalisme, incarnée par des artistes comme Donald Judd, se déploient des variations plastiques d’une grande cohérence, explorant la lumière, le monochrome (Robert Ryman), la surface (Anne Truitt) ou encore la grille (Francesco Lo Savio). Ces œuvres, souvent empreintes de sensibilité engagent une véritable expérience immersive, à l’image de l’énigmatique Phase of Nothingness – Water (1969-2012) de Nobuo Sekine. D’autres, comme celles de Howardena Pindell ou Melvin Edwards, dévoilent des récits personnels ou des questionnements politiques.
Minimalisme et sensualité : ouvrir les formes, vivre la matière
Du lundi 1er au lundi 15 décembre
Le minimal ne se limite pas à une rigueur formelle ou à une approche purement intellectuelle. De nombreux artistes sollicitent nos sens pour créer une relation sensible aux œuvres : la vision (Chryssa, Agnes Martin), le toucher (Lyge Pape, Anne Truitt, Koji Enokura), la transformation de la matière (Maren Hassinger, Susumu Koshimizu), voire l’odorat (Meg Webster, Kishio Suga). Ces expériences soulignent l’interdépendance entre œuvre, environnement et spectateur, ouvrant parfois à une lecture spirituelle (Lee Ufan) ou plus intime comme celle que l’on retrouvez chez les artistes Agnes Martin, Howardena Pindell, Meg Webster ou encore Dorothea Rockburne.