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Projection
Le 10 mars

« Les grenouilles ne chantent plus »
Une soirée dans la zone d’exclusion de Fukushima

En partenariat avec les étudiants et étudiantes du master Médiation du Patrimoine et de l’Exposition de l’Université Sorbonne Nouvelle. Gratuit pour les adhérents Super Cercle.

À la veille de l'anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima survenue le 11 mars 2011, une vidéo inédite réalisée dans la zone d’exclusion par Don’t Follow the Wind sera projetée dans l’Auditorium et dévoilera un aperçu de la situation actuelle à Fukushima. Inaugurant en 2015 un projet d’exposition inaccessible au cœur du périmètre contaminé et hautement radioactif, ce collectif d’artistes nous révèlera le 10 mars prochain les images d’un paysage délaissé par l’homme qui connaît pourtant une recrudescence du vivant. La faune et la flore tendent à trouver un équilibre parmi les ruines et les radiations. Cependant, la zone est irrémédiablement altérée ; de nouvelles espèces sont apparues et les grenouilles ne chantent plus…

En présence de Jason Waite, curateur et membre du collectif Don’t Follow the Wind, et de Kyveli Mavrokordopoulou, chercheuse, spécialiste des croisements entre arts, sciences et technologies. 

S’inscrivant en parallèle de l'exposition « Avant l’orage » et interrogeant l’émergence de nouveaux écosystèmes, cet événement fait écho aux œuvres présentées à la Bourse de Commerce : Chernobyl de Diana Thater, qui nous immerge dans un paysage irradié, ou Human Mask de Pierre Huyghe, qui montre un singe portant un masque Nô œuvrant dans un restaurant que l'on suppose avoisinant la zone désertée de Fukushima. Qu'est-ce que ces paysages dévastés disent de notre rapport à notre environnement ? Comment les artistes s'emparent-ils de cette réalité ? Existerait-il des spécificités aux gestes artistiques qui se rapportent aux accidents radiologiques et aux situations de crises sanitaires extrêmes ? Que peut faire l’art en regard de catastrophes encore en cours ? 

En direct du Japon en visioconférence, Jason Waite répondra aux questions en lien avec la vidéo et aux projets de Don’t Follow the Wind. Riche de son expérience d’historienne de l’art et de ses nombreuses recherches sur les rapports entre l’art contemporain, les imaginaires du nucléaire et les discours environnementaux, Kyveli Mavrokordopoulou proposera un prolongement de cet échange. 

Conférence et échanges tenus en français, et en anglais traduit en français.