Cecilia Bengolea & Craig Black Eagle présentent Dancehall Weather
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En écho à son œuvre vidéo Lightning Dance (2018) présentée dans l’Auditorium du musée dans le cadre de l’exposition « Corps et âmes », la Bourse de Commerce invite la chorégraphe et danseuse argentine pour deux performances intitulées Dancehall Weather.
Ces performances marquent une réunion rare : celle de Cecilia Bengolea avec deux de ses proches collaborateurs ; le danseur Craig Black Eagle (Jamaïque) et la danseuse Nika Mad Spirit (Ukraine), réunis à Paris pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine.
Leurs gestes dansés dialoguent avec les archives vidéos de l’artiste, projetées en transparence entre le Foyer et l’Auditorium, retraçant dix années de recherche et de collaborations chorégraphiques menées en Jamaïque. Les images, tournées à Bog Walk, quartier de Craig Black Eagle en Jamaïque, et lieu de tournage du film Lightining Dance – montrent des jeunes qui dansent au bord d’une route, sous une pluie battante, alors que l’orage gronde. Leurs mouvements s’inspirent du Dancehall jamaïcain, que Cecilia Bengolea considère comme porteur d’un potentiel de guérison.
A la Bourse de Commerce, leur performance s’ouvre par une session Early Settings, ce temps musical proposé avant qu’une fête ne commence. Une sélection de morceaux pour rendre hommage aux disparus, méditer, et fédérer les énergies.

Née à Buenos Aires (Argentine) en 1979, Cecilia Bengolea s’est formée à la philosophie, l’histoire de l’art ainsi qu’à l’anthropologie de la danse. Installée en France depuis 2001, elle fonde la compagnie Vlovajob Pru avec François Chaignaud, avec laquelle ils signent des spectacles tels que Pâquerettes (2005-2008), (M)imosa or Twenty Looks or Paris is Burning at The Judson Church (M) (2011) et Dub Love (2015). Depuis, Cecilia Bengolea a également réalisé plusieurs courts-métrages, dont Tristes tropiques. La Beauté (tôt) vouée à se défaire, en dialogue avec l’œuvre de Claude Lévi-Strauss. Le mouvement, la danse et la performance sont des moyens d’échange émotionnel. Percevant la danse comme une pratique collaborative et libératrice, l’artiste considère le mouvement comme un acte inventif et un moyen d’exorciser la violence et les traumatismes de la mémoire du corps, dans une dimension à la fois personnelle et collective. Elle fut invitée en 2021 à la Bourse de Commerce – Pinault Collection à réaliser les chorégraphies de la comédie musicale Baiser mortel.