« Dancing Studies » est un cycle de performances, présenté d'avril à juin 2022, signées par des chorégraphes de renommée internationale, invités par les commissaires de l'exposition « Bruce Nauman : Contrapposto Studies », Carlos Basualdo et Caroline Bourgeois, à développer un projet ad hoc, en dialogue avec l'œuvre de l'artiste, qui a été filmé afin de réaliser un documentaire, sous la direction de Sky Arte.
Tout comme l'exposition, il met au centre du parcours d'exposition la recherche que Bruce Nauman a menée sur le corps à travers l'utilisation pionnière de la performance, ainsi les chorégraphies tentent de recréer une idée de dialogue entre l'art, la danse, le mouvement et la libre expression du corps.

L'idée de « Dancing Studies » découle d'un entretien entre Caroline Bourgeois et Philippe Parreno dans le cadre de « Nauman Archive for the Future », une série d'entretiens en ligne dans lesquels des artistes communiquent l'influence des œuvres de Bruce Nauman sur leur pratique artistique.

Si « c'est donc le spectateur qui fait l'œuvre », comme l'a déclaré Marcel Duchamp, une exposition se termine-t-elle dans l'espace circonscrit par sa présentation physique ? Ou, en revanche, est-il possible de concevoir son prolongement potentiel dans le temps et dans l'espace à travers la vision du spectateur ou à travers les entretiens et la production d'autres œuvres d'art que l'exposition pourrait stimuler ? Le concept de « Dancing Studies » consiste donc à étendre l'exposition à travers une série de performances et d'installations qui prennent vie dans toute la ville de Venise.

Les représentations portent la signature de certains des chorégraphes les plus célèbres et les plus actifs à l'échelle internationale : William Forsythe, Lenio Kaklea, Ralph Lemon et Pam Tanowitz. Chacun a conçu une action performative qui s'est déroulée dans différents espaces de la Collection Pinault à Venise et au COSMO, à Campo San Cosmo sur l'île de la Giudecca à Venise, avec la participation de designers sonores et de performeurs.

En ouverture du programme du samedi 2 et du dimanche 3 avril 2022, le chorégraphe d'origine américaine William Forsythe, Lion d'or de la Biennale Danza en 2010, qui a organisé et présenté « MANUAL LABORS », une participation en plusieurs parties dans deux sites : le Teatrino de Palazzo Grassi et la Punta della Dogana.

Deux performances live ont accueilli le public dans le foyer du Teatrino : « Both sitting Duet » de Jonathan Burrows sur une musique de Matteo Fargion, suivi de « Table Music » de Thierry de Mey, interprété par Les Percussions de Strasbourg, tandis qu'une sélection de « 52 Portraits » de Francesca Fargion, Hugo Glendinning, Jonathan Burrows et Matteo Fargion était projetée dans l'auditorium.

Parallèlement, une action conçue par William Forsythe tout spécialement pour cette occasion se déroule dans les salles de la Punta della Dogana : « PARAPHRASE ».

William Forsythe

Ad aprire il programma sabato 2 e domenica 3 aprile 2022 è stato il coreografo di origini americane, William Forsythe, Leone d’oro alla Biennale Danza nel 2010, che cura e presenta “MANUAL LABORS”, un intervento articolato in più parti su due sedi: il Teatrino di Palazzo Grassi e Punta della Dogana.

Due live performance hanno accolto il pubblico nel foyer del Teatrino “Both sitting Duet” di Jonathan Burrows su musiche di Matteo Fargion e, a seguire, “Table Music”di Thierry de Mey, eseguita da Les Percussions de Strasbourg, mentre in auditorium è proiettata una selezione dei “52 Portraits” di Francesca Fargion, Hugo Glendinning, Jonathan Burrows e Matteo Fargion.

Contestualmente, si sviluppa nelle sale di Punta della Dogana un’azione concepita da William Forsythe appositamente per questa occasione: “PARAPHRASE”.

Le vendredi 22 et le samedi 23 avril 2022, à l'occasion des journées d'avant-première de la Biennale Arte 2022, le rendez-vous avec « Dancing Studies » se poursuit avec la participation de Lenio Kaklea, qui revient en Italie après le prix qui lui a été décerné par Hermès Italia Foundation et Triennale di Milano en 2020. La danseuse, chorégraphe et écrivaine grecque basée à Paris se produit dans l'atrium de Palazzo Grassi en duo avec le pianiste Orlando Baas sur une des œuvres considérées parmi les plus importantes de John Cage, « Sonatas and Interludes ». Il s'agit d'un cycle de vingt morceaux pour piano préparé dans lequel se déverse toute l'influence de la philosophie orientale et la recherche de nouvelles sources sonores qui caractérisent la production du compositeur à la fin des années 1940.

La chorégraphe se concentre sur l'un des aspects marginaux de la genèse de ce cycle, à savoir le lien entre Cage et les danseuses afro-américaines, Syvilla Fort et Pearl Primus, ses contemporaines, pour lesquelles il a créé des compositions sonores pour piano préparé.

Du dimanche 1er au jeudi 5 mai 2022, Pam Tanowitz, connue pour son approche abstraite des idées classiques et contemporaines sur le mouvement, présente une nouvelle installation de danse, « Dancing the Studio ». Inspirée de l'œuvre « Mapping the Studio » de Bruce Nauman et de la priorité accordée par l'artiste au processus plutôt qu'au résultat, la performance estompe les frontières entre le processus et l'œuvre : les répétitions et la performance ne font qu'un.

La chorégraphe américaine transforme le foyer du Teatrino en une école de danse dans laquelle elle collabore avec six de ses danseurs (Christine Flores, Zachary Gonder, Lindsey Jones, Brian Lawson, Victor Lozano et Melissa Toogood) et le designer Jeremy Jacob, pour créer une chorégraphie qui se développe devant le public au cours de cinq jours de travail. Chaque jour prend la forme d'un entretien intime entre Pam Tanowitz et ses danseurs, faite de travail lent qui laisse apparaître les rouages de son processus créatif.

Le dernier rendes-vous avec « Dancing Studies » a eu lieu sous la direction de Ralph Lemon, du jeudi 16 au dimanche 19 juin 2022 au COSMO, Campo San Cosmo, sur l'île de la Giudecca.

Le chorégraphe, théoricien et artiste visuel américain a imaginé un travail composé de plusieurs fragments développés au cours de nombreuses années de recherche sur le mouvement, le texte et le son. Il ne s'agit pas d'un processus consistant à réactiver les performances de Bruce Nauman, et encore moins à les émuler, mais d'un ensemble d'actions qui peuvent évoquer certaines des œuvres exposées à Punta della Dogana, créant des connexions inédites, placées dans une scénographie à fort impact visuel et dans un paysage sonore complexe.