CARTE BLANCHE À ANNE IMHOF, AU PALAIS DE TOKYO

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CARTE BLANCHE À ANNE IMHOF, AU PALAIS DE TOKYO

La Collection Pinault a le plaisir de contribuer, avec un prêt exceptionnel de six œuvres, à la première exposition d’envergure consacrée à l’artiste allemande Anne Imhof par le Palais de Tokyo.

Cette monographie a été conçue par l’artiste, avec Emma Lavigne et Vittoria Matarrese. Inédite, l’exposition se déploie dans l’ensemble des espaces du Palais de Tokyo et s’inscrit dans la continuité d’un format d’exposition, appelé « carte blanche », initié en 2013 avec une rétrospective de Philippe Parreno, Tino Sehgal (2016), Camille Henrot (2017) et Tomàs Saraceno (2018). Née en 1978 à Gießen, en Allemagne, formée à la Hochschule für Bildende Künste – Städelschule à Francfort et immergée dans la scène musicale et nocturne de la ville, Anne Imhof s’impose au travers d’un œuvre radical.

Cinq œuvres d’Anne Imhof, issues de la collection réunie par François Pinault et exposées pour la première fois à la 57e Biennale d’art contemporain de Venise en 2016, sont prêtées à l’occasion de cette première monographie. Il s’agit d’un ensemble conçu pour le projet Faust, une œuvre totale mêlant performance, musique, sculpture et peinture, que l’artiste a conçu spécialement pour le pavillon allemand aux Giardini. L’artiste s’est vue décerner le Lion d’or pour ce projet.

En plus de ce premier ensemble, Pinault Collection a consenti au Palais de Tokyo le prêt exceptionnel du cycle peint, Axial Age, de Sigmar Polke, une série magistrale de sept tableaux de très grands formats réalisés par le peintre allemand entre 2005 et 2007. Axial Age est ainsi exposé pour la première fois en France.

Alors qu’elle préparait son projet pour la Biennale, Anne Imhof avait été marquée par ce monument de la peinture contemporaine alors exposé dans l’atrium du Palazzo Grassi – Pinault Collection à l’occasion de la rétrospective consacrée à Sigmar Polke. Axial Age est composé de matériaux rares liés aux processus chimiques et alchimiques d’altération de la manière : composants photosensibles, superposition des couches de laques, de vernis, de pigments d’or, d’argent, de lapis lazuli et de malachite.

Le titre de l’œuvre se réfère à « l’ère axiale », un concept théorisé par le psychiatre et philosophe Karl Jaspers dans L’origine et le sens de l’histoire (1949). Pour Jaspers, la période antique comprise entre -800 et -200, initie – avec Homère, Elie, Zarathoustra, Confucius, Bouddha – un bouleversement sans précédent dans l’histoire de la pensée et des religions. Axial Age constitue hommage syncrétique à ces temps de bouillonnement et d’élévation spirituels.